Depuis le XIIème siècle, date de la création de l’église et jusqu’en 1889 l’église possédait son cimetière situé autour de l’église, d’une contenance de 13 ares environ. L'article 2 du décret du 23 Prairial an XII (12/06/1804) précise qu' "il y aura, hors de chacune des villes ou des bourgs, à la distance de trente cinq à quarante mètres au moins de leur enceinte, des terrains spécialement consacrés à l'inhumation des morts. "

Dès 1885 Le conseil municipal de l’époque fixe un emplacement pour le nouveau cimetière, cela sera sur le chemin vicinal n° 1, du côté de ST MARTIN.

En 1886 il faut choisir un terrain et demander l’expropriation. Tous les propriétaires possédant un champ le long de la route menant à BRANDELLES sont sollicités, mais tous demandent un prix exorbitant. Le terrain de M. CHAUSSON Emile remportera le marché pour 2 700 F. Cependant l’année suivante, M. PLISSON, maire de CORBREUSE, s’oppose à la décision prise sur l’achat de ce terrain. Il y aura donc un vote.

Le 3 juin 1888, le maire passe le marché avec M. CHAUSSON Emile. Le terrain du lieu-dit les Bouleaux, est assez grand (environ 55 ares), afin qu’il n’y ait pas à l’avenir, un autre transfèrement ou agrandissement. Dans la même année les 10 premières concessions seront achetées par les habitants.

En 1889 la décision de fermer le vieux cimetière est décidée. Par arrêté du 20 novembre 1894, les familles sont mises en demeure de transférer les restes et d’enlever les croix et monuments du vieux cimetière, pour celles qui ne l’ont pas encore fait.

Septembre 1897 les habitants de CORBREUSE consacrent la mémoire d’un de leur curé, en lui élevant un monument avec le produit d’une souscription communale. Dans une lettre adressée au maire de CORBREUSE, M. ROUGEMONT demande l’autorisation de transférer le corps de ce curé du vieux cimetière vers le nouveau. Une concession sera offerte à titre gracieux près la croix du nouveau cimetière, pour y déposer les restes mortels. M. ROUGEMONT prenant en charge les frais nécessités par l’inhumation du corps et le transport.

Il s’agit de la sépulture que l’on peut toujours voir, malgré son mauvais état dans le milieu du cimetière, de l’abbé Jean ABADIE né en 1834 à CANTE (Ariège), décédé à l’âge de 42 ans le 31 mai 1876 dans son presbytère.

En 1898 le Sous-Préfet de RAMBOUILLET et les membres du comité d’hygiène rappellent à l’ordre le maire de CORBREUSE de l’urgence de terminer la construction du nouveau cimetière. Certains corps ne sont pas enfouis à la profondeur voulue et à l’époque des chaleurs, il s’échappe du cimetière des exhalaisons putrides qui constituent un foyer d’infection permanent et des plus dangereux.

Le nouveau cimetière se trouvant éloigné de l’église, l’achat d’un corbillard est prévu. Autorisation est donnée, cette même année, par le Sous-Préfet de la construction de deux remises, sur le terrain désaffecté. L’une servira pour garer le corbillard l’autre pour la pompe à incendie (bâtiment appelé arsenal).

A partir de 1899, le cimetière de l’église Notre-Dame de CORBREUSE, est complètement désaffecté. Des fouilles seront faites, dans les meilleures conditions pour la salubrité publique et conformément aux bonnes mœurs. Puis remise en état et nivellement du terrain avant ensemencement afin de donner l’aspect, autour de l’église, que nous connaissons encore de nos jours.